dimanche 1 décembre 2013

Doutez du doute


J’ai lu le post «Doutes sur la Campagne d’Israël» et je pense qu'il y a quelque chose qui doit être expliqué, afin que les gens saisissent l'esprit de la campagne. Beaucoup de gens n’ont jamais compris que le mot «sacrifice» a plusieurs sens. Le plus utilisé par le monde est «souffrance». Nous pensons à «sacrifice» et les gens pensent, tout de suite, à souffrance extrême, presque comme une pénitence. Mais le mot «sacrifice» à l’Universelle est utilisé dans le sens le plus oublié du dictionnaire: renoncement.
Dans le dictionnaire de Michaelis, ce sens apparaît ainsi: «renoncement volontaire d’un bien ou d’un droit». C’est notre sacrifice. Ce n'est pas le fait de donner quelque chose pour souffrir, se torturant, dans l'espoir de parvenir à quelque chose, mais renoncer volontairement à quelque chose que Dieu a demandé, sachant que cette renonciation apportera le résultat qu'Il a promis. Le renoncement est quelque chose de pensé, c'est une attitude de l'esprit. Tandis que la souffrance, est de l'âme, du cœur et, parfois, du corps.
Je comprends la confusion. La culture catholique glorifie la souffrance. Tant est si bien que le catholicisme donne une très grande attention à la douleur physique de Jésus sur la croix, comme si c'est en soi, le sacrifice. Sachant que sa plus grande douleur était de renoncer volontairement à Sa connexion avec le Père (principalement), à Sa paix d'esprit et de pureté (puisqu’Il a porté nos péchés) et Son droit de vivre, afin que nous ayons la vie. Son sacrifice fut spirituel, de renoncement. Le sacrifice physique, de la mort, symbolise seulement le sacrifice spirituel, qui nous a délivrés de la mort éternelle.
La culture catholique pense que, qui souffre est saint. Mais le saint, c'est celui qui renonce. Celui qui abandonne ses volontés, qui renonce à son droit d'exercer des représailles, de répondre, qui renonce au désordre, qui renonce à son droit animal de vivre selon ses instincts et pulsions, qui renonce à son droit d'appartenir à lui-même, celui qui renonce à l’indiscipline, qui renonce à sa propre vie, celui qui abandonne un bien auquel il est attaché, qui renonce au droit d'avoir en l'argent, sa sécurité... Celui qui donne, renonce.
C'est le sacrifice que l’on fait dans le monde, sans le savoir. L'étudiant qui renonce à son droit de dormir pour étudier, celui qui renonce aux sorties pour avoir des fiançailles stables, celui qui renonce aux gourmandises pour maintenir une bonne santé, qui renonce à la sédentarité pour faire de l'exercice, qui renonce à son droit de dépenser pour investir dans quelque chose, celui qui renonce à la paresse pour lire un livre...
Et lorsque le pasteur dit que le sacrifice doit faire mal, c'est vrai, mais cette douleur n'est pas catholique, elle n'est pas physique. Car le renoncement blesse plus que la douleur physique ou une simple souffrance. C’est la douleur de l'âme, qui est disciplinée par l'esprit. C'est la douleur qui nous rend plus forts, parce qu'elle nous rend dépendants de Dieu. Et je comprends que c'est le critère qu'Il utilise pour nous demander le sacrifice. Et là (voir le sacrifice comme un renoncement et pas comme une souffrance) nous commençons à comprendre lorsque le pasteur dit que Dieu nous demande de nous donner plus. Il demande ce qui embarrassait (et, parfois, nous ne le remarquions même pas) et, en y renonçant, nous nous voyons libres pour de plus grandes choses, parce que nous avons quitté la zone de confort, qui nous accommodait. Nous rompons nos limites, nous faisons ce que nous n’aurions jamais fait pour nous-mêmes, parfois sans même comprendre pourquoi Dieu a demandé cela, mais nous confions qu'Il sait ce qu'Il fait et dans cette confiance, nous faisons notre sacrifice. Nous croyons pour cela nous remettons.
Voici l’esprit de la Campagne d’Israël.
Avec la collaboration de Vanessa Lampert

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