dimanche 1 décembre 2013

Dayane


Quand j'ai eu environ 12 ans, j'ai commencé à m'habiller, à me sentir comme un garçon. Peu à peu, j'ai commencé à sortir avec des garçons, j'agissais comme un garçon et je restais avec des filles, jusqu'à ce qu'entre 13,14 ans j’ai assumé devant mes parents que j'étais lesbienne.
Ma mère ne m’a plus accepté à la maison. Alors, je suis allée vivre avec mon père qui m'a aussi mis dehors. J'ai cherché mon frère, qui lui aussi ne m’a pas acceptée.
J’étais prête à vivre dans la rue, c’est ainsi que je suis allée travailler dans un Cyber Café dans une colline. Je recevais 3,90 euros par jour et j’étais humiliée.
J'ai été invitée à vivre dans la maison d'un ami. Là-bas, personne ne savait que j'étais une fille, juste cet ami. Pour tout le monde, j'étais Danilo.
Mais les choses n’ont fait qu'empirer. J'ai perdu le contrôle de tout. Il y avait de plus en plus de fêtes, je restais avec les filles que je voulais. J'ai dû changer d'école et convaincre le directeur de mettre le nom que j'utilisais lors de l'appel, ni même les enseignants savaient la vérité.
En revanche, je souffrais beaucoup. Même si je restais avec n'importe quelle fille et vivais entourée d’«amis», parce que j'allais dans des sorties, j’étais triste, je me sentais vide, j’avais des attaques de panique et de dépression. Je ne supportais pas d'être dans le noir, j’étais terrifiée. J’avais quelques amis qui manifestaient avec esprits et m'ont menacée de mort. Cela a aggravé la situation.
Je consommais des drogues, je fumais, je buvais. Aux yeux du monde, j’avais la vie de rêve de n'importe quel garçon. Tout le monde voulait passer du temps avec moi, mais personne ne connaissait le revers de la médaille. J'ai passé des nuits en pleurant et j’ai alors pensé que si je me tuais, je pouvais mettre fin à mes problèmes.
J'avais envie de voir et parler avec ma mère, mais mon beau-père ne me laissait pas m’approcher d'elle. Mon père ne voulait rien savoir à mon sujet. Je plongeais de plus en plus dans les problèmes.
Un jour, j'étais sur le toit de la maison où je vivais, qui était en construction et n'avait aucun mur de protection, j’ai pensé me jeter de là, parce que j'ai vu que, d'une part, j’avais tout, mais de l’autre, je n’avais rien. Les personnes s’approchaient de moi seulement par intérêt, j'ai senti que quelque chose me poussait et je suis tombée. Mais je suis juste tombée dans le niveau du bas et j’ai commencé à pleurer.
C'est alors que la mère de cet ami, qui est membre de l'Universelle, m'a vu tomber et m'a invité à aller à une réunion, elle a cru en moi. Au début j’ai trouvé cela ennuyeux, mais elle m'a encouragé à y aller et je me sentais mieux, chaque fois plus que j’allais à l'Universelle.
J’allais aux réunions, remplie d'angoisse, détruite et j’en sortais légère. La délivrance a mis du temps, car alors que je voulais Jésus, je voulais également consommer des drogues, sortir, rester avec les filles dans des orgies. Pour cela, je me sentais encore incomplète. Jusqu'à ce que je sois fatiguée de cette situation, j'ai fait une prière avant d'aller à l'église, demandant à Dieu, une direction, sinon je n’y retournerais jamais plus.
Presque vers la fin de la réunion, le pasteur a parlé sur la décision. Ou je choisissais Dieu ou les volontés du monde. J'ai vu que Dieu avait répondu à ma prière. À la fin de la réunion, je suis allée parler au pasteur.
Quand je suis rentrée, la première chose que j'ai faite, fut d'appeler ma mère, demandant pardon pour tout et je lui ai dit que je voulais vraiment changer ma vie.
Elle ne m'a pas cru, elle pensait que je n’allais pas changer. Peu à peu, j'ai eu un rapprochement avec ma mère. Le Saint-Esprit m’a transformée peu à peu et le désir de consommer de la drogue, sortir avec des filles, est parti.
Peu de temps après, je suis retournée vivre chez ma mère et j’ai continué à aller à Universelle près de chez elle.
Tout a changé. Plus je me remettais à Dieu, plus je changeais, jusqu’à être complètement transformée, à l'intérieur et à l'extérieur. J'ai commencé à laisser mes cheveux pousser, à être une femme dans l'attitude et l'apparence.
Un jour, je suis allée rendre visite à l’ami qui m'a accueillie, là-bas beaucoup pensaient que j'étais un garçon. Ce moment a été le véritable tournant, parce qu'avant j'étais en train de vivre par la foi, mais j’avais encore honte d’affronter le passé.
Le changement total s’est produit lorsque j'ai demandé pardon aux filles avec lesquelles j’étais restée et aux gens que j’avais trompée pour m'avoir fait passé pour un homme. Je subissais du chantage, pour part de certains, qui voulaient révéler ma véritable identité, mais quand j'ai décidé de dire la vérité, ils n'avaient plus rien à dire.
Avant, personne voulait être près de moi, j’étais considérée comme un mauvais exemple. Aujourd'hui, c'est différent. Ma mère, qui n'avait plus envie d'être près de moi, aujourd'hui se vante de m'avoir pour fille et voit Jésus en moi. Les gens me regardent et me considèrent comme un exemple. Je me suis délivrée de l'homosexualité, de la drogue et de la dépression.
En tout cas, aujourd'hui, je suis une nouvelle personne, complètement transformée et totalement heureuse et tout ce changement a été possible dès l'instant où j'ai eu une rencontre avec Dieu.
Dayane
Avec la collaboration de l’Evêque Marcello Brayner

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