jeudi 16 janvier 2014

Nadia


Tout a commencé quand j'avais tout juste 12 ans, j’ai été appelée pour être ouvrière, oui j'étais très jeune, le pasteur était encore dans le doute de m’appeler pour l’Oeuvre, à cause de mon âge, mais il a fini par le faire parce que j'ai fait preuve d'une certaine maturité. J'ai été ouvrière jusqu’à mes 14 ans, là j’ai commencé à étudier et à presque ne plus mettre mon uniforme, ma communion avec Dieu était pratiquement inexistante, mais je pensais que tout allait bien, j’étais même en train de connaître un ouvrier à l’époque.
J'ai vécu trompé pendant des années, j’aidais à l'église, mais mon cœur n'était plus sur l’autel. J'ai commencé à écouter la voix de mon coeur, j’avais des pensées telles que: "Pourquoi être une ouvrière, si tu ne mets pas l’uniforme? Tu vas à peine à l'église, il vaut mieux être un membre sauvé, que d'être une ouvrière qui va en enfer..." Je pensais que ma communion dépendait uniquement de l'église physique, grande illusion.
J'ai décidé de tout laisser tomber et d’aller dans le monde, j’ai mis un terme à cette relation avec le garçon que je sortais à l'époque et j'ai remis mon uniforme, le pasteur a même essayé de m'aider à ne pas commettre une telle erreur: «Ouvrière, pensez-y bien, ne laissez pas le diable vous tromper»- a-t-il dit. Mais même ainsi, j’ai voulu remettre mon uniforme, en réalité j’étais déjà en train de délaisser mon salut.
Sans le vouloir, sans m'en rendre compte, il n'a pas fallu longtemps et je suis sortie de
l'église, ni même en tant que membre j’ai réussi à rester. Le désir de connaître le monde était plus fort que tout, mon cœur était trompé par la voix du diable. J'ai commencé à être avec des hommes, à toucher à l’alcool, aux cigarettes, mais cela ne suffisait pas, j'avais besoin de plus, alors j'ai commencé à être avec des femmes. A partir de là, j'ai commencé à boire beaucoup plus, jusqu'à en tomber dans les rues, je me trompais même sur le chemin du retour vers la maison, je fumais jusqu'à en manquer d'air, j’utilisais tous les types de drogues: marijuana, cocaïne, ecstasy, j’ai presque eu une overdose. Je restais avec qui je voulais, quand je le voulais, je me suis transformée en un homme. Je suis restée avec plus de 80 femmes, j’ai réussi à éloigner plusieurs d'entre elles des églises où elles allaient, je suis d’ailleurs restée avec une ex-ouvrière.
J'étais très vide, tous les jours au coucher, je demandais pardon à Dieu pour tout ce que j'avais fait, mais je ne savais pas par où commencer pour changer ma vie, parce que j'avais déjà 18 ans et je ne voyais aucune chance de changer. Après cela est venue la dépression, la peur et beaucoup d'angoisse, j’ai commencé à récolter les fruits que j'avais plantés, mais je n'étais pas encore arrivée au fond du puits, j’ai dû souffrir plus, pour revenir. Une nuit, j'étais angoissée, avec mon coeur bien accéléré, mes mains étaient gelées et j’avais la bouche sèche, je pense que ma tension artérielle était très faible, j'ai demandé à ma mère de m'emmener chez le médecin, quand nous sommes arrivées là, à ma grande surprise, il a dit: "vous n'avez rien, votre santé est parfaite, vous devez aller chez un psychiatre, c'est comme si votre cerveau était malade, mais vous n'avez rien, c’est dans votre esprit."
A ce moment-là, j'ai vu que j'avais besoin de Dieu, parce que mon âme était malade pour être loin de Sa présence. Le jour suivant, mercredi, j’étais déterminée à retourner dans les bras du Père, mais dès que je me suis réveillée, est venu un désir très fort de me suicider et mettre un terme à tout, je me suis mise à genoux devant le vase sanitaire et j'ai dit: «DIEU, SI TU EXISTES VRAIMENT, AIDE-MOI A TOUT RECOMMENCER". À ce moment-là, une force est venue sur moi, je suis allée à l’Universelle avec mon ex-petite amie et un ami. Le dimanche, je me suis baptisée et j’ai définitivement rompu avec elle.
Aujourd'hui, je suis remplie du Saint-Esprit, je suis libre de tout: des vices, du vide, de la tristesse et de l'homosexualité, j’ai la paix intérieure et la joie véritable. Je suis universitaire et suis ouvrière depuis un an, je suis en train de connaître un ouvrier de mon église et ensemble nous aidons d'autres jeunes avec notre histoire. Enfin, j'ai une vie totalement transformée de l'intérieur vers l’extérieur. Le Saint-Esprit m'a fait devenir une nouvelle femme, heureuse et comblée.
Nadia
Avec la collaboration de l'Evêque Marcello Brayner

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