jeudi 1 décembre 2011

De l’enfer à la vie



Evêque, je ne devrais pas être vivant aujourd'hui...
Dès ma naissance, j’ai commencé à souffrir de divers problèmes, le premier fut lorsque mon père m'a abandonné alors que je n'étais qu’un nouveau-né.
J'ai grandi avec beaucoup de haine en moi et pour empirer la situation familiale, ma mère a connu un autre homme, qui me battait toujours violemment. J'ai souffert de nombreuses agressions physiques. Je n'ai pas comment tout raconter ici en détails, mais un jour il est arrivé au point de me lier les mains avec un fer chaud jusqu’à les brûler, comme punition.
Il y avait beaucoup de douleur et de tourment quotidien. Je me souviens de la première fois que cet homme m'a frappé dans notre propre maison. Ma mère n'a rien entendu. Je ne me souviens pas si, à ce moment-là, elle était sous l'effet des drogues ou assommée par les différents types de médicaments qu'elle prenait tous les jours. J'étais si petit et je voyais déjà de nombreux problèmes.
Je n’avais aucune envie de rester à la maison et encore moins d’être proche de ma famille. Je suis arrivé au point de commencer à me couper avec des lames et j'ai même écrit sur mon bras avec un couteau «I Hate U», ce qui signifie «Je te haie».
Mon monde s'est assombri quand j'ai commencé à sortir avec des jeunes, qui étaient du côté opposé de la vie, j'ai joint un gang et j'ai plongé dans le monde du crime. Je volais, j’agressais des gens pour le plaisir et je faisais divers délits. Je n'ai pas eu d'enfance.
J'ai commencé à fumer de la marijuana à l'âge de 9 ans. Et à mes 14 ans, j'ai commencé à vendre des drogues comme la cocaïne, l'héroïne et l'ecstasy. Je cherchais de l'argent facile, mais tout l'argent était dépensé dans l’alcool.
J'ai également été attaqué à plusieurs reprises par des gangs rivaux. Une fois, on a même cassé une bouteille de verre derrière mon dos.
J'ai déjà été poignardé et je suis entré en coma profond pendant deux semaines. Une autre fois, j'ai été poignardé dans le cou et le couteau n'a pas touché l'artère pour juste deux centimètres. En tout, j'ai été poignardé à cinq reprises par différents gangs rivaux.
Ma vie était un désastre, l’un derrière l'autre. Mais je ne connaissais rien d'autre. Tout ce que je voyais, depuis mon enfance, n’était que violence et je pensais que c’était ce que la vie avait à m'offrir. J'étais si rempli de colère et de haine que je n'arrivais pas à penser comment je pouvais me sortir un jour de cette vie.
Mon ami, Ryan, qui a également été impliqué dans des gangs, m'a invité à assister à une réunion du Groupe Jeune « Victory Youth Group.”. J'ai refusé l'invitation. Mais il a tellement insisté et voyant aussi que sa vie était complètement différente et positive, j'ai décidé d'y aller.
Le pasteur étant en train de parler au sujet des dangers du monde et a fait référence au Carnaval. J'étais attentif, mais je ne pensais pas que cela était pour moi. Mon ami m'a donné une petite Bible et je l'ai mise dans la poche de ma veste.
Le jour d’après, je suis allé au Carnaval avec les garçons de mon gang. Il y a eu une discussion avec un autre groupe de gangsters et j'ai fini par être poignardé à la poitrine. J'ai vu le couteau transpercé ma veste, mais je n'ai rien senti à ce moment-là, mon corps resta paralysé par le choc. J'ai commencé à toucher ma poitrine et il n'y avait pas de sang.
C’est alors que j’'ai réalisé que la Bible était dans la poche de ma veste, cette Bible que j'avais utilisée lorsque je suis allé au groupe jeune, la veille. Le couteau s'est arrêté au Psaume 27, mais elle aurait dû percer mon cœur.
Ce jour-là, la Parole de Dieu m'a réellement sauvé. J'ai vu que la vie n'était pas un jeu et que je devais faire quelque chose pour changer.
Le lendemain je suis allé à l'Eglise et l'évêque a appelé devant l’autel les gens qui voulaient effacer leur passé et commencer une nouvelle vie par le baptême d’eau. Je me suis repenti d'avoir passé tant d'années de ma vie dans cette saleté et je me suis baptisé. Trois mois après et depuis-là, je ne suis plus le même.
J'ai tout mis de côté. Gangs, drogues, prostitution, etc. A chaque réunion du Groupe Jeune dont je participe et aussi à celles de l'église, j'ai plus de forces pour continuer dans cette nouvelle vie. Je suis en train d'apprendre à être un vrai homme et aussi à développer une communion avec Dieu.
Ce n'est pas facile, Evêque. Maintenant je comprends pourquoi ma famille avait tant de colère dans le coeur. Je sais que beaucoup de choses dans la vie, sont spirituelles et ne peuvent être résolues que spirituellement. Je prie pour leur changement.
Maintenant, mon désir est de faire l’œuvre de Dieu. Je veux sauver des âmes. Aujourd'hui, j'ai une immense joie, la joie que je n'ai JAMAIS connue lorsque je vivais comme un marginal. Aujourd'hui, je peux vraiment sourire. Je n'aimais pas parler au sujet de mon passé, mais maintenant je n’y vois aucun problème. J'utilise mon passé pour aider ceux qui vivent de la même manière que j'ai vécu, pour leur montrer qu'il y a un moyen de s’en sortir.
J'ai réussi à reprendre mes études, j'utilise toutes les ressources possibles pour récupérer le temps perdu et je sais que Dieu a beaucoup de choses réservées pour moi. Je n'ai que 16 ans et j’ai un bel avenir devant moi. Aujourd'hui je peux dire que je ne serais pas vivant sans l'aide de Dieu, sans celle de l'Eglise Universelle et sans le travail incessant du groupe jeune.
Que Dieu vous bénisse, Evêque.

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